Vie au lycée

MDL

La Maison des Lycéens (MDL) est un lieu social convivial.

Ce lieu, géré par des élèves responsables, accueille tous les élèves de l’établissement.

CVL

COMPTE RENDU COMMISSION LYCÉENNE 03 et 04 décembre 2018

Afin d’échanger et de pouvoir répondre à certaines revendications lycéennes sur les conditions de vie au lycée, Mme la Proviseure a souhaité rencontrer les élèves en présence de M. Pousson, gestionnaire du lycée, les 03 et 04 décembre 2018. Plusieurs sujets ont été débattus pour améliorer la vie au lycée.

Accès à davantage de lieux de travail et à la salle de musculation :

Les élèves demandent de pouvoir accéder à la salle de musculation en présence d’un adulte entre 18H et 20H certains jours de la semaine. Ils demandent également de pouvoir disposer de davantage de lieux de travail.

Mme la Proviseure leur répond qu’elle a sollicité l’équipe de maintenance informatique de la Région pour mettre sur le réseau informatique du lycée la salle d’étude du bâtiment C. Les élèves devraient ainsi pouvoir très rapidement disposer d’une salle équipée d’ordinateurs pour travailler en autonomie en dehors de leurs cours. Pour la salle de musculation, cette salle sera ré-ouverte à compter du 11 décembre 2 jours par semaine.

  1. Pousson indique aux élèves du CVL qu’ils doivent davantage prendre part à la gestion de la maison des lycéens s’ils veulent voir se concrétiser de nouvelles actions en leur faveur (achat de mobilier pour salle de détente, etc.).

 Hébergement

Les élèves ont constaté depuis la rentrée de nombreux dysfonctionnements s’agissant de la production d’eaux chaudes à l’internat et des débits insuffisants sur de nombreuses douches d’internat. Au dortoir des filles, il est également signalé dans une douche une infiltration d’eau dans le faux plafond.

  1. Pousson explique que la maintenance des installations de chauffage et d’eaux chaudes sanitaires est de la responsabilité partagée de la société Inter énergie et du lycée. Des opérations lourdes de contrôle et de maintenance ont été programmées le 11 décembre sur l’ensemble des installations pour solutionner ce problème. Les élèves internes seront tenus informés des réparations. Pour le faux plafond abîmé dans l’une des douches de l’internat des filles, des travaux de réparation sont prévus par la Région.

Restauration

Avant de parler des menus proprement dit, les élèves souhaitent que soit rétabli un ordre de passage pour fluidifier l’entrée au self.

Mme la Proviseure leur indique que la mise en place d’un ordre de passage sera expérimentée dans les prochains jours.

 

S’agissant des repas servis au self, les élèves font part d’un certain nombre de remarques :

  • Pour le petit déjeuner, ils sont très satisfaits mais demandent un certain nombre d’ajustement :

– Les oeufs à la coque sont parfois servis en nombre insuffisants ;

– Souhait d’avoir des céréales et du fromage tous les matins ;

Les élèves regrettent également de devoir se lever de table pour prendre un yaourt ou un complément de pain. Ils souhaitent que la table de tri soit de nouveau mise en fonctionnement.

 

  • Pour le repas de midi, les élèves sont satisfaits dans leur ensemble des repas servis notamment en termes de qualité. Ils déplorent malgré tout un manque de choix sur le plat principal et sur le dessert. Ils évoquent parfois des différences de menu entre les 1ers et les derniers servis et souhaitent que la corbeille de fruits soit réintroduite. Les élèves soulignent aussi qu’une des fontaines à eau fonctionne mal.

Parmi les menus plébiscités, les élèves citent en particulier le poisson frais (saumon), le couscous et la raclette.

  • Pour le repas du soir, les élèves considèrent que les quantités servies sont souvent insuffisantes notamment lorsque le menu prévoit en plat principal une pizza, des croissants aux jambons, des wings, etc. Ils demandent que l’accompagnement pour ces plats en particulier soit plus consistant.

Les lycéens souhaiteraient également avoir plus souvent des pâtes au dîner. En revanche, les soupes « faites maison  » sont particulièrement appréciées.

Avant de répondre, M. Pousson fait une présentation globale du dispositif du self : le personnel, les commandes et le lycée bio engagé. M. Pousson indique que l’équipe de restauration du lycée est constituée de 6 personnes pour préparer environ 900 repas jour sans compter le petit déjeuner. Le restaurant scolaire du lycée dispose d’un budget de près de 500 000€. Le lycée achète 20 % de denrées bio et 45 % des approvisionnements sont locaux. Le lycée est un partenaire économique important pour de nombreux agriculteurs locaux. Un effort particulier est également fait en matière de qualité nutritionnelle et sanitaire des denrées. Le lycée de Navarre avec d’autres lycées de Nouvelle Aquitaine est précurseur sur le plan national dans le combat contre l’introduction d’additifs alimentaires jugés dangereux pour la santé. Cette politique a effectivement un coût, ce qui implique parfois moins de choix dans l’assiette notamment sur le plat principal.

Pour les différentes remarques formulées par les élèves, Mme la Proviseure et le gestionnaire répondent que l’ensemble des pistes d’améliorations proposées par les élèves seront étudiées. Un nouveau point sera réalisé fin janvier. Les délégués de l’internat seront associés à cette prochaine réunion.

Fait à Saint Jean Pied de Port, le 12/12/2018

 

Mme la Proviseure

M. le Gestionnaire

Activités

  • Salle de musique
  • Salle de sport (muscu)
  • Sorties cinéma

L´après séance

Séance du 6 mars

Ce mercredi 6 mars, nous vous avons projeté Hippocrate de Thomas Lilti, sorti le 3 Septembre 2014.

Cette comédie nous plonge dans l’univers hospitalier au travers de Benjamin, le nouvel interne (joué par Vincent Lacoste) de l’hôpital dont le père supervise sa section. Ce personnage aspire à un futur idyllique dans lequel il se projette en tant que médecin. Cependant, Benjamin se trouve très vite confronté à la réalité : par manque de moyens financiers, le matériel à disposition ne permet pas d’être efficace sur tous les fronts. Alors qu’il se doit d’être performant, Benjamin se trouve noyé par ses émotions, celles de ses patients, des familles, et doit en même temps jugé de ce qui est bon pour ses patients, être au garde à vous constamment. C’est ainsi qu’Abdel entre en jeu, le nouvel interne de sa section. Celui-ci vient tout droit d’Algérie : là-bas, il est médecin, mais ici en France Abdel se trouve rétrogradé au rang d’interne afin de finir sa formation et de devenir médecin titulaire. Ce titre lui permettrait de faire venir sa famille en France.

Abdel est nettement plus performant que Benjamin et lui apprend certaines mécaniques essentielles du métier. L’intervention d’Abdel dans ce film n’est pas anodine : il est le médecin qui peut intervenir dans n’importe quelle situation ; c’est une sorte de béquille pour Benjamin. En soi, ce personnage peut apparaître comme un héros, à la manière d’un « Docteur House », mais le propos du film reste plus réaliste. En effet, entre comédie et drame, Hippocrate montre la dure réalité des aides soignants, des infirmiers, des internes, le quotidien d’un hôpital. Ce film montre avant tout l’humain qui subit et doit agir selon un science mais aussi selon le cœur. Comme le dit Abdel : « Être médecin n’est pas un métier, c’est une malédiction ». Loin de la fiction et de l’imaginaire, Hippocrate réussi son pari et met en scène le théâtre du réel.

Nous avons alors profité de la thématique de la santé pour aborder quelques points importants que nous devrions tous connaître : nous avons parlé des vaccins obligatoires, de maladies majeures du 21ème siècle (que nous avons mis sous forme de jeu de mimes), mais aussi et surtout des premiers secours dont on nous informe dès le plus jeune âge mais que nous perdons au fil du temps. Grâce à l’intervention de Daniel, nous avons pu discuter des premiers secours et des actions à ne pas commettre en cas d’accident. Cela nous a à tous fait du bien de se remémorer ces quelques informations essentielles pour la vie de tous les jours.

Merci d’avoir participé !

Séance du mercredi 9 janvier 2019

Ce mercredi 09 Janvier, nous vous avons projeté le film VANDAL de Hélier Cisterne, sorti en 2013 sur nos écrans.

Ce film nous conte l’histoire de Shérif, un jeune adolescent en pleine émancipation qui, outre sa situation défavorisée, déguise un certain mal-être en décidant d’expérimenter la vie sous toute ses formes, en bravant les lois et les restrictions morales ancrées en notre société.
Alors que sa mère décide de l’envoyer chez son oncle du fait qu’il aurait une mauvaise influence sur son petit frère, Shérif voit sa vie basculer et prend un tournant radical.
Dès son arrivée chez son oncle, Shérif retrouve son cousin avec qui il partage ses souvenirs d’enfance. Celui-ci décide de l’amener en excursion la nuit, dans le dos de l’oncle, et de l’initier avec sa bande d’amis au street art, plus particulièrement au graffiti. En parallèle, Shérif trouve un travail dans l’entreprise de son père qu’il n’avait pas vu depuis 4 ans, et tombe amoureux d’une jeune fille avec qui il décide de partager de petits moments de complicité.
Les jeunes artistes se trouvent très vite confrontés à un concurrent qui, comme eux, vandalise les murs de la ville pour faire émerger son nom d’artiste et obtenir la reconnaissance : Vandal. Celui-ci ne cesse de graver son nom à la peinture aux quatre coins du quartier. De ce fait, le nouveau groupe d’amis de Shérif et lui-même se lancent à sa poursuite, telle une guerre de gang, une guerre de territoire. Un soir, Vandal se trouve encerclé par ces jeunes, et s’électrifie d’un geste brusque et non contrôlé. C’est alors que Shérif, après un long parcours et de nombreuses étapes, décide de reprendre le flambeau et de devenir Vandal.

A la suite de ce film, nous vous avons proposé un débat simple, plus simple que les autres animations que nous avons jusqu’alors créé. Il s’agissait de définir si le graffiti et cette particularité du street art était réellement de l’art ou s’il s’agissait plutôt de vandalisme. Bien évidemment, vous étiez tous du même avis, soit que le graffiti était un art au même titre que la peinture par exemple. Mais c’est en formant deux groupes que nous avons réalisé qu’il s’agissait également de vandalisme et que bien que le street art soit une forme d’expression artistique, l’un n’empêchait pas l’autre.

En effet, Il s’agit d’art au sens d’expression personnelle par le dessin, du beau puisque son interprétation est subjective et dépend de chacun, d’une représentation d’émotions et de leur expulsion telle un exutoire, et au sens de valeur puisque ces représentations peuvent être choquantes, intrusives, sournoises, et mettent en avant l’artiste pour en faire une sorte de super héros, comme démontré dans la scène finale lorsque Shérif se tient debout en haut d’un immeuble surplombant la ville. Dans ce cadre là, l’artiste se veut au dessus de toute forme de restrictions et de limites et exprime clairement sa supériorité. Shérif, en devenant Vandal, s’approprie cet art, la ville, et se vandalise lui-même pour n’être que l’artiste qui peut enfin exprimer son cri nocturne.
Mais cet art n’empêche pas le vandalisme. Outre la juridiction, la morale, et les droits de chacun en terme de propriété, il s’agit de s’approprier quelque chose ou quelqu’un (dans le cadre de Vandal) pour en faire son œuvre d’art et casser les codes. En ce sens, il s’agit bien d’art, mais aussi de vandalisme. La liberté des uns s’arrêtant là ou commence celle des autres, le graffiti comme tel signifie plus qu’un embellissement de la ville, il signifie sa division comme dans une guerre de gang, et c’est le peuple qui finalement en paye le prix. Le vandalisme fait donc parti du processus artistique, mais n’est pas négligeable. C’est pourquoi en conclusion, nous pouvons ramené la question à une nouvelle ouverture : celle de la subjectivité de chacun, puisque chacun est néanmoins libre de juger personnellement l’art et sous toutes ses formes.
Merci d’avoir participé !

Prochaine séance le mercredi 15 Janvier !
Cette fois-ci, ce sera « Camille Redouble » !

Séance du mercredi 5 décembre 2018

Comme convenu, voici notre seconde après – séance portant sur le film « Persepolis » de Marjane Satrapi.

Afin de rester sur la même lancée que « Valse avec Bachir » de Ari Folman, nous vous avons projeté ce film d’animation autobiographique sorti en 2007 dans l’optique de vous dévoiler une vision plus réaliste de la guerre – ici la guerre opposant l’Iran à l’Irak après la révolution Islamique Iranienne de 1979.
On y retrouve Marjane, une petite fille que nous suivons de ses débuts en Iran jusqu’à son arrivée à Paris des années plus tard, au travers de l’œil de la guerre qui nous décrit des images horrifiques d’une nouvelle dictature qui semble être imposée au peuple Iranien. Cette lecture autobiographique de la vie de Marjane Satrapi passe par cette première révolution, mais aussi une seconde plus personnelle, l’adolescence. Non seulement cette adolescence apparaît comme une révolution, mais aussi comme étant complètement étrangère à sa personne. Marjane, durant son adolescence, a dû partir en Autriche puisque la guerre faisant rage dans son pays, sa vie de jeune fille était contestée. Plus tard, celle-ci, après s’être laissée presque abattre par la vie occidentale et les sentiments d’une jeune fille émancipée, décide de revenir dans son pays pour finir ses études pour finalement quitter l’Iran définitivement.

Après le visionnage, nous vous avons proposé une animation ludique afin de débattre sur le film. Qu’en avez-vous retenu ?

Un alphabet à votre disposition et par équipe (deux équipes se sont formées) a permis à chacun d’identifier une thématique par lettre. Outre vos remarques sur la guerre et son vocabulaire largement exploité pour la décrire, certains personnages vous ont tout d’abord marqués (comme la grand-mère de Marjane par exemple) par leur sincérité alors que la censure encadre leur propre condition, certains plans proches d’un certain réalisme dans lesquels différents styles de dessins s’entre-mêlent, certains rappels comme l’apparition de la couleur seulement au début et à la fin symbolisant une sorte d’espoir dans cette noirceur omniprésente, ou encore certains portraits de la guerre qui vous ont semblé originaux de par leur effet caricatural.

Il était néanmoins tout aussi important pour vous d’identifier toutes les thématiques du film et ses contrastes dont Marjane se joue. L’humour employé allégeant le propos du film – la critique de la dictature Islamique et la description d’une guerre absurde – permettait de dédramatiser certaines scènes pouvant relever de l’horreur et qui naturellement aurait persécuté notre vision occidentale et notre petit confort, notre condition remise en question puisque le contraste est en premier plan du début à la fin. Certains ont tout de même ajouté à cela que ce film reste, malgré la subtilité destiné à un public adulte du moins, loin d’être tout public.

Merci d’avoir participé !

 

Prochaine séance le mercredi 12 Décembre !
Cette fois-ci, nous vous réservons la surprise…


Séance du mercredi 28 novembre 2018

Nous concluons donc notre première séance de cinéma / débat par cette nouvelle rubrique. Celle-ci sera entièrement consacrée à vos retours sur les films visionnés lors des séances. Aujourd’hui, il s’agit de « Valse avec Bachir » de Ari Folman.

« Valse avec Bachir » de Ari Folman, sorti en 2008, est un film autobiographique et psychanalytique sur la guerre du Liban, plus particulièrement sur le massacre des camps de réfugiés palestiniens Sabra et Chatila. Outre sa critique de la guerre, Ari Folman aborde les notions de culpabilité en tant qu’Israélien, et de mémoire. L’auteur aurait assisté au massacre, et après ce douloureux traumatisme, celui-ci tente de retrouver la mémoire sur cet événement. Il est donc dit que Folman culpabilise sur ce massacre et ça serait alors la raison de cet oubli (un oubli qui ne cesse de le hanter au travers d’un rêve sombre encadrant le film). Nous avons alors proposé de débattre sur la question suivante : Selon vous, Ari Folman est-il aussi responsable que les phalangistes chrétiens du massacre des camps de réfugiés Sabra et Chatila ?

 

 

Rappelons que Ari Folman était un des soldats Israéliens appelés par Bachir pour le soutenir dans son combat ethnique, politique et religieux aux côtés des phalangistes chrétiens, l’armée de Bachir. Il n’a donc pas participé activement au massacre des camps de réfugiés. Néanmoins, voila ce que vous avez retenu : l’auteur tente de prouver son innocence en se différenciant de la milice chrétienne Libanaise, en montrant un certain décalage avec son environnement et la guerre, et également sa peur en tant que jeune soldat à l’époque ce qui a aussi pour but de nous prouver qu’il n’était pas réellement maître de ses choix à ce moment-là. Or nous avons retenu que même si cette guerre n’avait aucun sens pour lui et qu’il était présent en tant que « visiteur », Folman a agit et exécuté les ordres de ses supérieurs sans poser de question. Le massacre de Sabra et Chatila, orchestré par les phalangistes chrétiens pour se venger de l’assassinat de Bachir (Bachir avait initialement ordonné d’extraire seulement les soldats palestiniens des camps), avait été amorcé par les Israéliens par le lancement de fumigènes au dessus des camps. Folman justifie ces actes par une incompréhension totale et par le fait qu’avant même qu’ils n’aient compris ce qu’il se passait, le massacre avait été exécuté. En conclusion, vous avez donc exprimé ces ressentis sur le personnage d’Ari Folman, qui même en étant non-consentant, se veut coupable autant que les phalangistes des atrocités décrites dans « Valse avec Bachir », bien que le propos du film soit de prouver l’innocence de Folman à mesure qu’il retrouve la mémoire.

Prochaine séance : « Persepolis » de Marjane Satrapi !