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Modélisation du dolmen d’Armiague

Par Elena Anglade, Lily-Rose Boutot, Lirian Cabrera-Lebouvier, Lucie Calejero, Alexis Calinon, Alexandra Carrecabe, Tristan Cibois, Eneko Dione, Alexandre Epelva, Claire Goñi, Julie Goñi, Idoia Iceaga, Litxu Lamothe, Matteo Maimbourg, Nahia Oxoby, Miren Oyhenart, Alice Trounday, Héléna Trounday

INTRODUCTION :

Depuis le début de l’année scolaire nous étudions les dolmens. Certains chercheurs, dont l’archéologue Pablo Marticorena que nous avons rencontré, émettent l’hypothèse que ces derniers sont des tombes. Les chefs de communauté y étaient enterrés afin de leur permettre de toujours dominer la vallée même après leur mort [1]. On peut en trouver dans de nombreux endroits comme au Pays Basque ou encore en Bretagne. Ils datent du néolithique[2]. Vers 12000 avant notre ère, l’Homme commence à construire des maisons puis, petit à petit, à domestiquer des animaux comme les moutons et les chèvres, et à cultiver des espèces végétales comme le blé et l’orge [3]. En France, la période du Néolithique correspond aux premières sociétés de paysans. Elle est comprise entre 6000 et 2200 avant Jésus Christ.

Nous avons commencé par localiser sur des cartes de l’Institut Géographique National tous les dolmens situés aux alentours de Saint-Jean-Pied-De-Port [voir carte 1].

Pour la suite nous avons décidé de travailler plus précisément sur le dolmen de Armiague car il était le plus accessible. Celui-ci se trouve à Mendive et ses coordonnées géographiques sont 43°06’20’’Nord, 1°06’29’’Ouest [4] [voir illustration 1]. Le but final était de construire un modèle physique de ce dolmen.

Illustration 1 : Carte de situation régionale du dolmen d’Armiague (crédits Géoportail)

Nous allons, dans un premier temps, présenter les matériels et méthodes utilisés pour faire nos recherches. Ensuite nous allons donner les résultats. Et pour terminer nous allons discuter nos mesures et la maquette réalisée.

MÉTHODES :

Une campagne de mesure a été réalisée au dolmen d’Armiague le 19 octobre 2018, avec l’autorisation du propriétaire du terrain. Situé en pleine montagne, ce site domine la vallée de Saint Jean-Pied-de-Port depuis plusieurs siècles dans un environnement immuable [voir illustration 2].

Ce dolmen se situe sur du plat mais, de part et d’autres du dolmen, à quelques mètres, la pente est importante. Non loin de là, se trouve un gros rocher dont on suppose qu’il permettait de se repérer dans les montagnes [1].

Illustration 2 : Plan de situation du dolmen d’Armiague à Mendive

Nous avons exploré la partie visible du dolmen [illustration 3] et nous savons qu’il existe une partie sous terre [1]. Ce dolmen comporte trois dalles : une dalle centrale et deux de chaque côté. Les trois dalles sont composées de roche.

Illustration 3 : Le dolmen d’Armiague (Vue depuis le Sud)

Nous allons présenter sous forme de tableau les différentes mesures effectuées lors de cette sortie, avec leur protocole et le matériel employé.

Illustration 4 : Mesure de l’angle entre les dalles

RÉSULTATS :

Pour un observateur faisant face à la direction nord, les dalles sont désignées de la façon suivante : dalle de gauche, dalle du milieu, dalle de droite.


Sur la base des mesures ci-dessus, un modèle en trois dimensions en carton du dolmen a été réalisé [illustration 5].

Illustration 5 : Modèle du dolmen d’Armiague

L’échelle est de 1/10 [voir repère illustration 5].

DISCUSSION :

Les problèmes rencontrés lors de la campagne de mesures.

Lors de nos mesures nous avons rencontré quelques difficultés notamment lors de la mesure de la surface au sol. Nous nous sommes rendu compte que le protocole n’était pas envisageable car le dolmen ne formait pas une forme régulière dont on peut mesurer la surface facilement.

Les problèmes rencontrés lors de la construction du modèle.

Lors de la construction de la maquette du dolmen d’Armiague, nous avons rencontré des problèmes au niveau des mesures par manque de méthode, car nous n’avions pas défini un point d’origine. Pour réaliser le modèle, nous n’avons pu utiliser que les mesures de hauteur en fonction de la largeur car, dans ces mesures, la base du sol nous a servi d’origine. Nous n’avons pas représenté l’épaisseur des pierres car nous avons oublié de la mesurer. Nous n’avons pas représenté l’inclinaison des dalles par rapport au sol dans le modèle car l’angle était très faible. L’angle entre les dalles a été représenté à 90° dans le modèle.

D’autre part, nous nous sommes rendu compte pendant la construction du modèle, que la précision de mesure de l’orientation n’était pas suffisante. En effet, nous avons oublié d’indiquer la valeur en degrés, ce qui rend le modèle moins précis.

CONCLUSION :

Pour conclure, nous avons réussi à modéliser le dolmen d’Armiague. Nous avons cependant rencontré des problèmes de mesures comme par exemple le fait que n’avions pas tous pris le même point de repère pour commencer nos mesures.

Afin d’approfondir les recherches, il faudrait sonder le sol. Le dolmen est situé sur une propriété privée et il nous aurait fallu une autorisation de fouille des services concernés du Ministère de la culture. De ce fait, il est interdit de modifier le sol pour nos recherches. Une campagne de fouille a cependant été organisée par Pablo Marticorena en 2018 et sera prochainement publiée.

Bibliographie :

[1] https://www.inrap.fr/traitement-des-morts-au-neolithique-10221

[2] Pablo Marticorena, conférence au Lycée de Navarre, le 15 novembre 2018.

[3] https://www.inrap.fr/le-néolithique-10214

[4] Géoportail ( https://www.geoportail.gouv.fr/ )